Ouvrir la porte de la formation en plein congé parental, c’est faire le choix de ne pas laisser son parcours professionnel en suspens. Beaucoup de parents le découvrent : réapprendre, se réorienter ou renforcer ses compétences pendant cette parenthèse familiale, ça change tout. On garde le lien avec le monde du travail, on prépare le retour, et parfois même on s’invente une nouvelle trajectoire. Pour autant, ce choix est encadré par des textes précis. Les droits restent là, mais il existe des démarches et des subtilités à connaître : quelles formations viser, comment les financer, quels impacts sur la durée du congé ?
Plan de l'article
Les droits à la formation durant le congé parental
Le congé parental ne marque pas une rupture nette avec la vie professionnelle. Il s’agit d’une pause aménagée, où l’on peut tout à fait continuer à se former. Ce droit reste entier pour chaque salarié, qu’il ait mis son activité entre parenthèses à plein temps ou qu’il ait choisi de réduire son temps de travail. La formation, pendant cette période, n’est ni un luxe ni une coquetterie : c’est souvent une étape logique pour ceux qui veulent garder la main ou envisagent de bifurquer.
L’employeur ne détient pas le pouvoir de freiner cette ambition. Au contraire, le code du travail encadre ce droit, assurant à chacun la possibilité de se former même en étant éloigné physiquement du bureau ou de l’atelier. Les parents en congé parental peuvent ainsi choisir la voie qui leur convient : remise à niveau, reconversion, spécialisation… Le champ est vaste et les formats aussi, entre formations à distance, bilans de compétences ou validation des acquis de l’expérience (VAE). Ces dispositifs sont pensés pour s’ajuster aux réalités du quotidien parental, souvent marqué par des contraintes horaires et une mobilité limitée.
Modalités pratiques pour suivre une formation pendant le congé parental
La loi est claire : la formation professionnelle fait partie des droits des salariés, même durant un congé parental. Pour activer ce droit, il faut toutefois respecter une démarche simple : avertir son employeur, idéalement par écrit. Cette transparence évite toute ambiguïté et permet de garder de bonnes relations professionnelles.
Dans cette optique, les formations à distance s’imposent comme une solution de choix. Elles offrent la flexibilité nécessaire pour jongler entre obligations familiales et apprentissage. Les plateformes d’e-learning se sont multipliées et proposent aujourd’hui des centaines de cursus, du certificat à la formation diplômante, accessibles de partout, sans contrainte de déplacement.
Le financement, lui aussi, suit des règles précises. Le compte personnel de formation (CPF) est mobilisable pour régler les frais pédagogiques. Bonne nouvelle : pendant le congé parental, il n’y a pas besoin de l’aval de l’employeur pour utiliser son CPF. C’est un vrai plus pour celles et ceux qui souhaitent avancer à leur rythme.
Pour compléter ce financement, il existe plusieurs pistes à explorer :
- Les OPCO (organismes paritaires collecteurs agréés), qui peuvent prendre en charge une partie des frais de formation.
- La Caisse d’Allocations Familiales (CAF), qui propose parfois des aides spécifiques aux parents souhaitant se former pendant leur congé.
Prendre le temps de comparer les aides disponibles, de lire les conditions d’accès et de préparer un dossier solide, c’est se donner toutes les chances de voir son projet aboutir sans alourdir son budget familial.
Financement et dispositifs d’aide pour les formations en congé parental
Le Compte Personnel de Formation (CPF) constitue la ressource principale pour financer une formation durant le congé parental. Les droits accumulés restent disponibles et peuvent être mobilisés sans passer par l’employeur. C’est l’occasion d’utiliser ce capital pour se former, se certifier ou même changer de voie.
Au-delà du CPF, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) peut jouer un rôle de soutien. Certaines antennes proposent des aides pour couvrir tout ou partie des frais annexes liés à la formation. Ces dispositifs, souvent méconnus, permettent de réduire la facture et d’envisager plus sereinement une reprise d’activité.
Les OPCO (Organismes Paritaires Collecteurs Agréés) complètent le panorama. Ils financent les formations dans le cadre de la formation continue, avec une attention particulière à la réinsertion professionnelle. Il suffit de contacter celui qui correspond à son secteur pour obtenir des informations précises et déposer une demande de prise en charge.
Impact de la formation sur le retour à l’emploi après un congé parental
Se former pendant le congé parental, c’est aussi préparer concrètement l’après. Le bilan de compétences, autorisé par le Code du travail, permet de faire le point sur son parcours, d’identifier ses atouts et de bâtir un nouveau projet professionnel. Beaucoup de parents choisissent cette étape pour clarifier leurs envies ou confirmer un projet de reconversion.
La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) offre une autre voie : transformer des années d’expérience en diplôme reconnu et valorisé sur le marché du travail. Si la certification obtenue figure au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), sa valeur auprès des employeurs est incontestable.
Actualiser ses compétences, décrocher une qualification, suivre les évolutions d’un secteur… Dans un contexte où tout bouge très vite, ces démarches font la différence. Elles facilitent le retour à l’emploi, permettent parfois de négocier des conditions de reprise plus favorables et renforcent l’employabilité du salarié.
Au-delà des chiffres et des dispositifs, se former pendant son congé parental, c’est envoyer un signal fort : celui d’un engagement personnel, d’une volonté d’avancer. Les employeurs y voient une marque de dynamisme et d’adaptabilité, des qualités devenues incontournables dans le monde du travail d’aujourd’hui. Rester acteur de sa trajectoire, même pendant une pause parentale, c’est garder la main sur son avenir professionnel, et parfois, ouvrir des portes inattendues.
