Comment trouver un emploi à l’étranger ?

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Avez-vous l’âme sauvage, libre et partout dans le monde ? Comme les 2,5 millions de Français laissés vivre et travailler à l’étranger, essayez l’aventure. Mais pour mettre vos bagages, vous aurez besoin de bien plus qu’une valise ! À la recherche d’un emploi à l’extérieur des frontières, il se prépare. Liste de contrôle avec Jean-François Rieffel d’Apec, qui a pris la parole à la foire « S’expatrier, instructions d’emploi » de la Cité Universitaire de Paris.

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Les 3 destinations préférées des Français : la Suisse, les Etats-Unis et le Royaume-Uni (source : rapport du gouvernement sur la situation de la vie française hors France).

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#1 Organisez votre départ

Et vous, envies ailleurs ? Quel que soit le pays que vous choisissez, pensez que vous vous organisez bien pour commencer votre carrière de rêve là-bas. Ne négligez pas les aspects administratifs. Commencez par vous inscrire sur Ariane ou, pour un séjour de plus de 6 mois, au registre du français à l’étranger en ligne sur service-public.fr.

  • Une carte d’identité nationale pour un pays de l’Union européenne ouun passeport valide pour d’autres pays. Veuillez noter qu’une demande valide est parfois requise après la date d’entrée.
  • Un visa . Obligatoire d’entrer dans certains pays, vous devez le demander à l’avance au consulat du pays où vous allez travailler. Comptez plusieurs semaines avant de l’avoir entre vos mains.
  • Un permis de séjour et/ou de travail . Pour l’obtenir, vous devrez visiter les autorités locales une fois là-bas.
  • Protection sociale . Les procédures varient en fonction du pays de destination, du statut et de la situation professionnelle. Vous pouvez le trouver sur le site Web CLEISS ou sur le fichier CFE.
  • Obligations fiscales . Signalez votre nouvelle adresse à l’étranger via votre espace spécifique sur gouv.fr ou contactez votre bureau l’impôt.

Conseil : N’oubliez pas d’en conserver une copie dans votre courriel ou sur le site Web de la fonction publique, par exemple, pour éviter les mésaventures en cas de perte ou de vol.

Ces mesures sont essentielles. Exécutez-les dès que possible parce que les possibilités d’emploi ont souvent un effet immédiat. Alors soyez prêt à partir demain !

#2 Informez-vous

Ceci est plus important, avant ou après avoir fait les premiers documents. Qu’il s’agisse de procédures d’accueil au pays, de soins médicaux, d’usages socioculturels ou d’opportunités professionnelles, vous devez vous renseigner très rapidement pour être sûr de votre destination. Votre carrière ne pourra pas toujours éclore où vous voulez aller…

Pour éviter les mauvaises surprises sur place, étudiez le marché du travail local. Regardez la typologie des pays et le classement des entreprises mondiales et locales. Quelle est l’industrie qui recrute de plus dans ce pays ? Où êtes-vous le plus susceptible de trouver un emploi dans votre succursale ? Au Québec, par exemple, les profils francophones sont très recherchés dans l’industrie hôtelière, alors qu’en Suisse, ils sont des ingénieurs hautement qualifiés dans le domaine de la technologie de pointe ou de l’horlogerie. Les pays émergents comme le Mexique et l’Inde recherchent également de nouveaux talents en ingénierie et en informatique pour les aider à grandir. En Chine, vous avez besoin d’un minimum de deux ans d’expérience pour vous présenter un emploi s’il vient d’un autre pays. La question de timing.

#3 Réseau

Je cherche du travail en France, pas toujours évident. Le meilleur reste encore à passer par les réseaux sociaux professionnels. LinkedIn de race ! D’autres communautés en ligne telles que les pages Facebook (Pegasus, Expatriés français à Montréal..), les forums d’entraide (expat.com, pvtistes.net…) ou les associations (ADFE, OFEN…) sont de belles portes pour profiter des bonnes offres de ceux qui sont déjà installés. Si vous appelez par message, n’oubliez pas les formules de courtoisie, soyez concis et direct dans votre demande. Vous pourriez parler à votre futur employeur !

Vous pouvez également demander des informations auprès d’organisations telles que Pôle emploi international, EURES (services d’information, conseil et positionnement), civiweb (volontariat international dans les entreprises étudiantes), Jobtrotter…

#4 Guérissez votre CV

C’ est la chose à ne pas manquer. Parce que, si vous n’avez pas eu l’occasion de faire du commerce avec le recruteur, c’est la première impression qu’il aura de vous. Faites une belle présentation, donnez la priorité à l’information et utilisez l’anglais ou la langue appropriée. Surtout, évitez de faire lire quelqu’un bilingue pour vous corriger. Sinon, grande déception dans l’entrevue si vous n’avez pas le même niveau de langue que votre CV suggéré. Il en va de même pour votre lettre de présentation.

Le CV est juste une fiche technique qui doit indiquer directement à l’entreprise comment il pourrait être utile. Vous devez l’adapter à vos chouchous. Pas de programme unique pour travailler à l’international.

Encore une fois, méfiez-vous des formules de courtoisie que vous utilisez. Dans certains pays asiatiques, quelqu’un ne devrait pas être appelé par son nom, mais en raison de son poste : « M. Directeur des ressources humaines ». Toujours se renseigner ! Plus encore si vous obtenez un entretien d’embauche. 70% des recruteurs internationaux trouvent que les candidats qui reçoivent l’entrevue ne sont pas suffisamment préparés. Les costumes sont également différents. Code vestimentaire, poignée de main, horaires… En Allemagne par exemple, si vous arrivez 5 minutes plus tôt, vous êtes déjà en retard, alors qu’en Inde ou en Espagne, vous êtes trop tôt. Attention au choc culturel !